Les sciences cognitives
L’histoire des sciences cognitives
La naissance des sciences cognitives est datée de 1956, en effet, lors de cette année, nous constatons l’organisation de la toute première conférence consacrée à l’intelligence artificielle et à son application à la psychologie de la cognition, pendant cette conférence de nombreux scientifiques y participent notamment : les informaticiens Allen Newell, John McCarthy et Marvin Minsky; le mathématicien Claude Shannon, mais également l’économiste et psychologue Herbert Simon, le linguiste Noam Chomsky, les psychologues George Miller et John Swets, les neurobiologistes David Hubel et Torsten Wiesel. Cette année 1956 est très riche en publications fondamentales dans le domaine des sciences cognitives. Quelques années avant, les conférences Macy, organisées dans la ville de New-York par la fondation éponyme et étaient organisées en 1942, avaient ramené les mathématiciens John von Neumann, Norbert Wiener, Claude Shannon, mais aussi le neurophysiologiste Werren McCulloch, les anthropologues Margaret Mead et Gregory Bateson, également le psychiatre Milton Erickson avec pour but la création d’une science générale du fonctionnement de l’esprit. Après la Seconde Guerre mondiale, la recherche qui concernait ce qui n’était pas encore identifié comme l’intelligence artificielle, bénéficiait de soutiens très importants qui provenaient de l’armée et notamment de la DARPA américaine.
Courants et concepts
Le cognitivisme est l’un des courants principaux des sciences de la cognition avec notamment le connexionnisme, ce dernier tend aujourd’hui à le supplanter. Le cognitivisme est fondé sur l’idée que l’esprit est un système de traitement de la symbolique de l’information (métaphore de l’ordinateur), en d’autres termes, c’est un système opérant sur des représentations en fonction de leurs propriétés syntaxiques plutôt que de leur signification. Il est inspiré des résultats de Turing, et de nombreux scientifiques ont admis que ce type de traitement pouvait être réalisé par des machines totalement différentes d’un point de vue purement physique, et que la simulation et la modélisation de l’information pouvait ainsi fournir de nouveaux moyens d’étudier le fonctionnement de l’esprit.
Réseaux de neurones et connexionnisme
Le connexionnisme est directement issu de la cybernétique et fait partie depuis l’origine des sciences cognitives. Après s’être éclipsé au cours des années 1970, le connexionnisme regagne de nos jours en importance avec notamment les progrès de l’imagerie cérébrale et des neurosciences. Il partage avec le cognitivisme l’idée de représentation, et, il rejette cependant l’hypothèse d’un fonctionnement cognitifs qui serait seulement symbolique. Avec la perspective du connexionnisme, la cognition est le produit d’un calcul qui serait parallèlement opéré par des réseaux sub-symboliques (neurone formel ou pas), et la signification découlerait de l’état du réseau qui est formé par ces entités à un moment précis.
Ainsi les sciences cognitives sont constitués de plusieurs concepts et courant qui sont issus de plusieurs domaines différents tels que : la psychologie, la philosophie, la linguistique, l’anthropologie et les neurosciences.