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Le problème des voyages organisés.

Le problème des voyages organisés.

L’année passée, une chaîne de télévision américaine a été dans un aéroport qui venait du costa rica pour interviewer les vacanciers. Cet avion comportait un groupe de touristes étant parti dans un club de vacance, dans un voyage organisé. Plus de 75% des touristes ne savaient même pas dans quel pays ils étaient allés. A la question, quelle est la capital de ce pays, le taux de réponses incorrect ou d’absence de réponse augmentait de 10 points encore. Les voyages organisés où les touristes sont enfermés dans des clubs sont ils donc un problème ? Et si oui, quel est ce problème ?

Les voyages organisés, formatés comme le club med en france, maintenant développés dans de nombreux pays autour du monde peuvent être un frein au “bon” tourisme.

Ce que j’entends par “bon” tourisme, est le tourisme utile. En dehors de l’humanitaire, un bon tourisme est un tourisme qui représente un apport de culture, une découverte de la part de globe-trotteurs qui vont s’adapter, s’acclimater, et découvrir un nouveau mode de vie. Même si le voyage est dans un pays avec le même développement, la même culture et la même civilisation, le tourisme utile permet donc de visiter, de voir de nouveaux bâtiments, et d’accéder à de nouveaux aspects de la vie. Un français à chicago peut donc être impressionné par la taille des buildings, le multiculturalisme de la ville, et les multitudes de perspectives que la ville offre. D’autres villes comme Dakar ou Tozer vont, pour un européen, être totalement dépaysantes. Une balade dans le souk tunisien, oud ans le sahara, à la recherche d’une oasis, et vous découvrez le mode de vie des populations. Une escapade dans le centre ville de la capitale sénégalaise, en se faisant discret vous montre toute l’étendu du savoir et de la culture de ces personnes là.

Le voyage organisé perds donc de sa saveur. En effet, les touristes sont enfermés dans un beau club, avec une belle piscine et des gentils animateurs qui vous proposent toute sorte de distractions plaisantes et amusantes. Mais les voyages organisés dénaturent le tourisme. Ils envoient massivement des personnes voir tel ou tel bâtiment, faire telle ou telle balade, minutieusement calculée, et tout est fait pour que le mélange avec les populations locales soit impossible. C’est bien tout le problème de ce genre de voyages.

De plus, les voyages organisés sont avilissants pour les populations locales. Protégés par leur groupe, qui fait office d’enclos, les touristes sont comme au zoo, en train d’observer des animaux exotiques, potentiellements dangereux. C’est dégradant pour la condition humaine, et cela contribue aussi au racisme. En effet, comment considérer comme son égal et respecter un peuple si vous observez en bande, si vous le redoutez donc d’une certaine manière, si vous avez peur de vous retrouver seul-e aux milieu d’eux ?

Les populations népalaises, sud américaines ou africaines ne sont pas des lions affamés que l’on a dû dompter afin qu’ils n’attaquent pas les français. C’est là que le voyage organisé et de groupe se positionne malheureusement.

Alors comment pallier à ce problème ? peut on vraiment réformer ce modèle ? Ce sont des questions auxquelles il faudrait répondre, et par des mesures drastiques. En effet, il faudrait complètement revoir la manière avec laquelle on traite les touristes. Ces milles et un voyageurs sont considérés comme du bétail, que l’on guide lorsqu’il faut les alimenter. Et ce bétail se nourrit de différence, observant les coutumes étranges, jugeant les civilisations effrayantes à leurs yeux, pour mieux se satisfaire de leur confort. Le problème donc est que ces voyages organisés et ces clubs de touristes sont des symptômes d’une société qui stigmatise la différence et les sociétés, à tel point qu’elle refuse la différence et prends peur d’elles.

Afin de lutter contre ce phénomène, les agences de tourisme devraient communiquer sur le plaisir de partir seul, ou en famille, mais par ses propres envies. De nombreux guides existent, et sont très bien faits sur ce point. Mon conseil est de ne pas choisir la facilité, et de se creuser un peu plus les méninges lorsque l’on voyage.

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